Dans un arrêté du 4 juillet 2024 publié ce mardi, le gouvernement a autorisé Aéroports de Paris à créer une plateforme pour faire décoller et atterrir les « taxis volants » de Volocopter. Située quai d'Austerlitz dans le 13ᵉ arrondissement de Paris, elle pourra être exploitée dans la journée entre 8 heures et 17 heures et sera limitée à deux mouvements par heure et à 900 vols sur la totalité de l'expérimentation.
Comme l'explique Libération, l'exploitation commerciale sera impossible lors des JO, car le projet n'a pas encore obtenu de certification de l’Agence européenne de sécurité aérienne. Il n'est donc question que de démonstration gratuite.
Mais si les Jeux se finissent le 11 aout, cet arrêté prévoit une exploitation « jusqu'au 31 décembre 2024 au plus tard ». Si Volocopter obtient la certification d'ici là, elle pourra commencer à vendre quelques vols.
L'avis (.PDF) de l'autorité environnementale de septembre 2023 jugeait pourtant que « l'étude d'impact, focalisée sur quelques aspects, est incomplète par choix du maître d'ouvrage, qui limite le périmètre de son analyse à la seule opération de mise en œuvre de la plateforme sur le fleuve, n'examinant les incidences du survol que comme des effets indirects du projet et donc en particulier en omettant ou ne détaillant pas assez les incidences du survol sur les zones survolées (nuisances sonores par exemple), y compris autour d’autres plateformes de départ et d’arrivée ».
Elle recommandait de « reconsidérer le périmètre du projet et celui de l’analyse de ses effets pour en apprécier pleinement les conséquences sur les populations affectées et l'impact éventuel sur le milieu naturel, évaluer les consommations énergétiques et réévaluer le cas échéant les émissions de gaz à effet de serre liées au projet et intégrer pleinement le suivi comme une composante du projet d’expérimentation ».
Libération explique que la Mairie de Paris « a immédiatement décidé d’attaquer en justice l’arrêté d’autorisation » et rappelle que le Conseil de la ville s'était opposé au projet.
Les expérimentations de ce genre ne datent pas d'hier. En 2021, la RATP, ADP et Choose Paris Region avaient sélectionné une trentaine de lauréats pour effectuer des tests. Volocopter vantait déjà son Volocity dans un communiqué de presse en 2019.
Dans une brochure (.PDF), le constructeur donne plus de détails, notamment avec les trois routes expérimentales prévues :
Commentaires (25)
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Historique des modifications :
Posté le 09/07/2024 à 22h56
Sur France info ils annoncent 100€ le trajet, franceinfo après les JO
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Tu commences par conduire un taxi volant et tu finis par placer des pierres élémentaires dans le temple de l'être suprême.
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- Aziz, Laumière !"
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Comme vidéoprotection au lieu de vidéosurveillance.
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Le bruit que ça doit faire juste pour un "client" c'est quand même dingue
Historique des modifications :
Posté le 09/07/2024 à 15h54
ils doivent avoir une exception car c'est un truc expérimental et "léger" genre si tu percute un bâtiment t'as pas trop de dégât au bâtiment (sauf la tour Eiffel vu la rouille)
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Imagine ton taxi volant qui se casse la tronche en plein milieu d'un boulevard ...
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En cas de soucis de moteur etc, vu qu'ils doivent passer a plus de 6000 pieds ils doivent probablement arriver a planer et se crasher/atterrir hors de Paris (si je calcul bien un A320 a la limite des 6000 pieds c'est 40km de planeur)
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Alors que le survol de Paris est interdit quel que soit la taille de l'aéronef, y compris ULM ou deltaplane.
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Surtout qu'avec un seul passager et 35km d'autonomie, va essayer d'être rentable...
Ils ont une option avec plus de gens, mais on se retrouve avec un hélico normal. Juste qu'il ne produit pas de particule de pollution, mais autant de bruit.
Pour moi c'est comme les expérimentations d'hyperloop etc, c'est du beau marketing institutionnel sous couvert de "start-up"
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